Submitted by Pierre Degand on Sun, 26/07/2020 - 20:57
Il y a quelques semaines je vous parlais du livre de Valérie Perrin, Changer l'eau des fleurs, dans lequel l'héroïne se familiarise avec la lecture en lisant et relisant un roman qui fait écho à sa propre histoire:L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, de John Irving. Je ne l'avais pas lu, alors que j'apprécie énormément cet auteur américain prolixe, dont chaque roman aborde de façon originale de grands thèmes de société, le plus souvent par la voie de personnages et de milieux en marge de la société américaine telle que l'on se l'imagine. Je me suis donc attaquée à ce pavé avec beaucoup de curiosité, et je n'ai pas été déçue!
Le docteur Wilbur Larch, excellent obstétricien entièrement dévoué à sa pratique, gère un orphelinat dans le Maine. Les femmes y viennent accoucher en secret d’enfants qu’elles abandonnent et auxquels le médecin cherche des familles d’adoption. D’autres femmes y viennent pour interrompre une grossesse non désirée, et bien que cela soit illégal en ce début de 20ème siècle, il respecte leur choix et pratique les avortements demandés, avec une technique sûre et une rigueur parfaite.
Quelques orphelins inadoptables restent attachés à l’établissement, parmi lesquels Homer Wells, qui apprend l’obstétrique et en qui le docteur Larch voit son successeur. Mais Wells se refuse à pratiquer l’avortement, par respect de la vie.
Débats internes et débats entre les différents protagonistes sont en filigrane, forçant le lecteur à la réflexion sur un sujet qui reste difficile et d’actualité dans de nombreux endroits du globe.
Wells partira découvrir un autre monde que celui de l’orphelinat, tout en y restant profondément attaché.
L’amour, la guerre, l’esprit d’entreprise et l’attachement à la terre, le racisme enfin, font également partie des thèmes du livre.
Débats internes et débats entre les différents protagonistes sont en filigrane, forçant le lecteur à la réflexion sur un sujet qui reste difficile et d’actualité dans de nombreux endroits du globe.
Wells partira découvrir un autre monde que celui de l’orphelinat, tout en y restant profondément attaché.
L’amour, la guerre, l’esprit d’entreprise et l’attachement à la terre, le racisme enfin, font également partie des thèmes du livre.
Un roman foisonnant, plus de 700 pages, qui se dévorent rapidement, comme toujours avec John Irving. On ne sort jamais indifférent d’un roman de cet auteur, qui met en scène des questions très profondes avec une plume élégante et légère. Rien n’est forcé, mais tout est dit, et nous ne pouvons échapper à nos propres questionnements, à propos de sujets récemment mis en lumière par l'actualité.
Cet ouvrage de 1986 a été adapté au cinéma en 2000 par Lasse Hallström, et a obtenu deux oscars.
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